Pourquoi effectuer une chirurgie parodontale ?
Les parodontites se développent sur une gingivite existante non traitée.
L’inflammation croissante induite par les bactéries est à l’origine de la formation de poches parodontales et de la destruction progressive des tissus de soutien des dents (ligament, os, gencive). La gencive perd progressivement son attachement à la dent, la perte osseuse débute et la profondeur des poches parodontales augmente.
Le passage de ces bactéries dans la circulation sanguine peut entraîner des complications sur l’état de santé générale de certains patients présentant notamment des désordres cardiaques, des prothèses articulaires ou cardiaques et chez les diabétiques.
En l’absence de traitement, la progression de la maladie entraîne avec le temps le “déchaussement des dents”, l’apparition de récessions de la gencive et de “trous noirs” entre les dents, des douleurs, des abcès de la gencive, le développement de mobilités ou de déplacement dentaires et enfin la perte des dents.
Quels sont les bénéfices attendus ?
Le but de la chirurgie parodontale est de réduire l’infection et l’inflammation des tissus entourant les dents, et dans certaines situations, de permettre la régénération des tissus détruits par la maladie parodontale.
La chirurgie parodontale permet d’augmenter les chances de survie des dents dans les zones opérées et de rendre à la fois l’hygiène bucco-dentaire quotidienne et la maintenance professionnelle plus efficace.
La régénération parodontale
Lorsque cela est indiqué, une régénération osseuse peut être mise en œuvre : les défauts osseux entourant les dents sont alors comblés d’os et/ou de PRF et une membrane protectrice de collagène peut être appliquée.
Le PRF (Platelet-rich fibrin)
Le PRF (Platelet-rich fibrin) est un mélange de globules blancs, de fibrine, de plaquettes, de cellules souches et de facteurs de croissance directement obtenus en prélevant et en centrifugeant une petite quantité de sang du patient en début d’intervention. Aucun additif ni produit chimique n’est ajouté. Le PRF est entièrement fabriqué à partir de votre sang et est par conséquent parfaitement biocompatible avec votre propre corps.
Le PRF accélère non seulement le processus de guérison, mais il diminue également l’inflammation/la douleur et les infections postopératoires. Le PRF est utilisé seul ou combiné avec un substitut osseux.
Les substituts osseux
Différents types de substituts osseux peuvent être utilisés. Généralement, un os obtenu auprès d’une banque de tissus française (allogreffes) représente le meilleur choix par rapport à un os prélevé dans une autre zone de la bouche du patient (autogreffe) dans la mesure où il évite un second site opératoire et donne les mêmes résultats.
Les allogreffes sont données par des patients vivants qui bénéficient d’une prothèse de la hanche. Les banques de tissus sélectionnent des donneurs en excellente santé, stérilisent et testent l’os donné pour s’assurer qu’il peut être utilisé en toute sécurité. Le substitut osseux fournit une matrice permettant la croissance d’un nouvel os vivant qui avec le temps remplace entièrement l’os greffé.
À découvrir également : Chirurgie muco-gingivale
Les dents saines sont entourées de deux types de tissus : la gencive et la muqueuse. La muqueuse est comme le tissu de l’intérieur des joues, elle est fragile et lâche et n’adhère pas très bien aux racines des dents et à l’os. En comparaison, la gencive est un tissu kératinisé solide qui est fermement attaché aux dents et à l’os.
La muqueuse est beaucoup plus susceptible de se rétracter entraînant une sensibilité dentaire et un déchaussement de l’os de la dent.
Avoir une quantité adéquate de tissu kératinisé est également important autour des implants : les preuves scientifiques suggèrent que les tissus mous péri-implantaires sont essentiels au maintien de la santé et de l’esthétique des implants à long terme.
Quand faire une augmentation gingivale ?
- En cas d’absence de gencive kératinisée en quantité suffisante autour des dents ou des implants dentaires.
- Quand la gencive se rétracte ou qu’il y a un risque important de rétractation dans le temps.
- Quand les dents deviennent sensibles au froid et/ou au chaud.
- Pour améliorer l’esthétique du sourire.
- Lors de la planification de traitements restaurateurs ou de prothèses avec des bords au niveau de la gencive : il est important d’avoir une gencive solide et adhérente autour des dents ou des implants pour éviter une récession de la gencive dans le temps.
Quels sont les bénéfices attendus ?
Le but principal de ces interventions est d’augmenter l’épaisseur et la résistance des gencives afin de prévenir ou de stopper la progression des récessions.
Autour des dents, quand la gencive s’est déjà rétractée et que les racines dentaires sont découvertes, la greffe de gencive permet également un recouvrement partiel ou souvent complet des surfaces des racines exposées. Dans les cas où un recouvrement total est souhaité, une deuxième intervention est indiquée pour espérer obtenir le recouvrement complet des racines.
Dans d’autres situations où il existe une perte de substance dentaire (abrasion liée au brossage ou érosions chimiques), des composites de reconstitution au niveau de ces zones peuvent être réalisés.
Autour des implants, lorsqu’elle est indiquée, une augmentation des tissus mous peut être réalisée avant ou au moment de la pose de l’implant ou pendant la phase de cicatrisation de l’implant.
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Les maladies parodontales (gingivites et parodontites) sont des maladies inflammatoires chroniques liées au développement de bactéries pathogènes autour des dents. Ces affections atteignent avec différents degrés de gravité une grande proportion des adultes mais peuvent également toucher les enfants et les adolescents.
Ces bactéries sont en outre responsables de la mauvaise haleine.
Le diagnostic repose sur un examen clinique spécialisé réalisé par un chirurgien – dentiste parodontiste : sondage parodontal, un bilan radiographique et l’analyse des facteurs de risque: (tabagisme, obésité, diabète, stress émotionnel, carence en vitamine C…)
Pourquoi effectuer un traitement parodontal ?
Gingivite
Au stade précoce, appelé gingivite, les gencives peuvent devenir enflées et rouges, et elles peuvent saigner. L’inflammation reste superficielle et localisée à la gencive. Le traitement des gingivites permet un retour à la normale.
Parodontites
Les parodontites se développent sur une gingivite existante non traitée.
L’inflammation croissante induite par les bactéries est à l’origine de la destruction progressive des tissus de soutien des dents (ligament, os, gencive). La gencive perd progressivement son attachement à la dent, la perte osseuse débute et la profondeur des poches parodontales augmente.
En l’absence de traitement, la progression de la maladie entraîne avec le temps l’apparition “de trous noirs” entre les dents, de douleurs, d’abcès de la gencive, le développement de mobilités dentaires et enfin la perte des dents.
Le passage de ces bactéries dans la circulation sanguine peut entraîner des complications sur l’état de santé générale de certains patients présentant notamment des désordres cardiaques, des prothèses articulaires ou cardiaques et chez les diabétiques.
Traitements des parodontites:
Le traitement en première intention comprend généralement :
- L’enseignement aux patients des techniques d’hygiène adaptées à l’élimination quotidienne de la plaque bactérienne visible au-dessus de la gencive;
- La réalisation d’un surfaçage radiculaire non-chirurgical le plus souvent avec une anesthésie locale permettant l’élimination du tartre et des bactéries présents autour des dents. Cet assainissement ou décontamination est réalisé à l’aide d’instruments manuels, d’ultrasons et l’emploi d’agents désinfectants;
- L’emploi d’antiseptiques pendant plusieurs semaines/mois;
- La réévaluation et la mise en place d’un programme de maintenance parodontale régulier.
Les situations plus avancées peuvent nécessiter :
- Un prélèvement et une analyse des bactéries;
- Une antibiothérapie;
- L’utilisation d’une gouttière occlusale;
- Le traitement des conjoints (contaminations croisées);
- La mise en place de thérapeutiques chirurgicales (notamment pour la régénération des pertes osseuses)
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